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1969

14 janvier 1969 : inauguration du passage Georges Poitou

Le doyen Poitou que l’on a aperçu sur les photos précédentes était un excellent musicien, jouant du violon, de l’alto et du piano. Il devait d’ailleurs créer quelques années plus tard l’orchestre symphonique du campus d’Orsay avec Suzanne Schul, responsable des activités culturelles au CESFO. Pour l’AFREUBO, il se met au trombone et participe à quelques répétitions à l’amphi H5.
C’est lui qui décide d’officialiser “en dur” un cheminement habituel des étudiants qui traversaient la pelouse en diagonale devant le restau-U pour aller à la bibliothèque. L’AFREUBO a donc l’idée de lui dédier cet ouvrage. Un plaque émaillée aux normes de la ville de Paris est donc commandée à une entreprise spécialisée, mais il fallait la poser secrètement. L’occasion est donnée par la nuit du jazz organisée au grand amphi par Marc Bérut, éminent membre de l’AFAJNO (Association Française des Amis du Jazz New Orleans). Pour ce concert donné le 13 janvier, Maurice Klein a fabriqué un panneau de signalisation en bois qui dissimule le coffrage permettant de couler le béton du socle de la plaque, et qui est posé nuitamment avec l’aide de Joël Eymard. A la fin du concert vers 2h du matin, ils fixent la plaque sur le socle avec des boulons collés à l’araldite. Le lendemain matin, l’AFREUBO inaugure la plaque en musique et le chef Danielle la baptise avec une bouteille de champagne (qui ne contient plus que de l’eau, rassurez vous, nous l’avions bue avant) en présence d’une foule nombreuse (y compris le professeur Delange que l'on voit sur la dernière photo).
Cette plaque faisait si sérieux que beaucoup d’étudiants crurent à une manifestaion de mégalomanie du doyen et, indignés, la détruisirent à coups de pierres en quelques semaines.
Il ne reste plus que le socle en béton que l’on peut toujours voir à l’entrée nord du passage.
On reconnaits sur ces photos :
Joël Eymard, Marc Bérut et Jacques Chevalier (trompettes), Christian Hocquet, Maurice Klein et Jean-Claude Jurvillier (barytons), René Renaud (contrebasse), Alain Boutier (trombone), Dominique Arnold (saxo), Jean-Claude Méteyer (grosse caisse), Jocelyne Bouveret (clarinette) et Danielle Branche (chef).
Sur le pupitre, “American parade”(*), pot-pourri de A. De Baermeker, qui va rester longtemps au répertoire.

(*) cet enregistrement est de 1972

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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